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Et si le marketing manquait de sérieux ?

Quand un communiquant et consommateur à la fois s’étonne de la déviance du marketing, il est en droit de se poser des questions quant à la légitimité accordée à un groupement ou un organisme.
Nous savons aujourd’hui que dans beaucoup de cas nous sommes, nous consommateurs abusés par tel ou tel message commercial vu dans les médias et ailleurs. Ceci n’est certes pas nouveau mais en qualité de communicant je dois avouer voir, et cela depuis bon nombre d’années, une mention que je trouve particulièrement osée et surtout absolument pas judicieuse, voire trompeuse.


Vous avez remarqué que nous avons de plus en plus le droit de voir sur tel produit, telle marque la mention « Elu produit de l’année 2013 » pour ce qui est de cette année en cours. J’attire votre attention sur le fait de préciser  « en cours ».
Mais qu’en est-il de ce César octroyé dans des conditions parfaitement fixées et reconnues par les entreprises qui n’est qu’une lubie cherchant à nous tromper ?


Comment peut-on décerner le prix du meilleur produit de l’année 2013 alors que cette même année ne fait que commencer ?
Oui, je dois vous l’avouer, si le marketing est une force, un art, il est des actions que je ne peux cautionner tant j’ai le désagréable sentiment d’être pris pour un imbécile.


Réfléchissons ! Selon les règles établies par l’organisme à l’origine de ce Graal, les produits testés (toujours pour l’année 2013 dans le cadre de cet exemple) doivent être lancé nationalement entre le 01/01/2011 et le 30/06/2012 (Article 6 de l’organisme). Quelle belle aberration !


L’année 2013 comprend bien 12 mois, de Janvier à Décembre si  je ne commets pas d’erreur. Alors comment prétendre qu’un produit puisse être élu produit de l’année 2013 alors que nous ne sommes qu’au début ? Ne faudrait-il pas remettre quelque peu les pendules à l’heure et dire que pour qu’un produit soit élu, il lui faut avoir fait ses preuves tout au long de l’année pour laquelle il est rendu éligible !


Imaginons un instant qu’entre le 01/01/2011 et le 30/06/2012 le produit n’est remporté aucun succès auprès des consommateurs, qu’il soit sujet à controverse de par sa composition ou autre, qu’il disparaisse de la sphère commerciale ! Arrêtons-nous un instant sur cette possibilité de voir que ce produit n’ait pas tenu ses promesses et qu’il soit boudé par le public !


Comment peut-on élire un produit pour une année alors que celle-ci ne fait que commencer ?
Une société ne doit-elle pas attendre la fin de son exercice, c’est-à-dire dans la majorité des cas le 31 Décembre de l’année pour connaître ses chiffres de l’année et s’axer sur ses derniers résultats pour savoir si oui ou non elle a les reins solides, si elle peut investir, embaucher ou pas ?


Un pilote de F1 ne doit-il pas effectuer toutes les courses de l’année avant d’être sacré champion du monde de cette même année ???


Prendrions-nous les consommateurs pour des personnes stupides, crédules ?? Je n’ose le croire mais pour ma part il est un fait, ce système reste à être réétudier. D’autant que cela coute une certaine somme aux entreprises désireuses d’obtenir cette pseudo reconnaissance (16 800 euros à régler pour les Lauréats et 3 800 euros pour les produits nommés).


Pour information, voici ce que l’on peut lire de la part de l’association CLCV – Source Wikipedia)


L'association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) considère que « ce type de labels, centrés sur le marketing et décernés par un panel plutôt que par des tests des produits induisent les consommateurs en erreur »2. L'association rappelle qu’« il n’y a aucune exigence de qualité particulière » et donc que « ce marquage n’apporte donc pas garantie de qualité sérieuse. Il contribue simplement à la confusion autour des labels officiels.

Et je ne parle pas ici du fameux « Elu service client de l’année 2013 »

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